Questions Sur L'encyclopedie. Vol9

Ce livre historique peut contenir de nombreuses coquilles et du texte manquant. Les acheteurs peuvent généralement télécharger une copie gratuite scannée du livre original (sans les coquilles) auprès de l'éditeur. Non référencé. Non illustré. 1773 edition. Extrait: ...par contre, au lieu d'eau contraire; éduquer, pour élever, ou donner de l'éducation; égaliser les fortunes, pour égaler. Ce qui peut le plus contribuer à gâter la langue, à la replonger dans la barbarie, c'est d'employer dans le barreau, dans les conseils d'état, des expressions gothiques, dont on se servait dans le quatorzième siécle: Nous aurions reconnu; nous aurions observé; nous aurions flatué', il nous aurait paru aucunement utile. Eh! mes pauvres législateurs, qui vous empêche de dire, nous avons reconnu, nous avons Jìatué, il nous a paru utile? Le sénat Romain dès le tems des Scipions parlait purement, & on aurait siflé un sénateur qui aurait prononcé un solécisme. Un parlement croit se donner du relief en disant au roi qu'il ne peut obtempérer. Les femmes ne peuvent entendre ce mot qui n'est pas français. II y avait vingt manières de s'exprimer intelligiblement. C'est un défaut trop commun d'employer des termes étrangers pour exprimer ce qu ils ne signifient pas. Ainsi de célata qui signifie un casque en italien, on fit le mot salade dans les guerres d'Italie; de bowling green, gazon où l'on joue à la boule, on a fait boulaingrin; rojì bus, b?uf rôti, a produit chez nos maîtres d'hôtel d» bel air des b?ufs rôtis d'agneau, des b?ufs rôtis de perdreaux. De J'habit de cheval riding-coat on a fait redingote; & du sallon du Sr. De Vaux a Londres, nommé Vaux-hall, on a fait un sacs-hall à Paris. Si on continue, la langue française si polie, redeviendra barbare. Notre...